[LUTHERIE] Pourquoi une guitare sur mesure ? (3 sur 5)

LES CHOIX TECHNIQUES ET ESTHÉTIQUES

 

OBJECTIF : REVISITER LA « SG », SANS LA COPIER, EN Y INTÉGRANT MES TRUCS EN PLUS.

 

 

« POURQUOI CETTE FORME ? »
C’est pour moi une forme à la fois rock et classique, moderne en étant traditionnelle.
En tant que bon modèle « double cut » (échancrures de chaque côté du manche), on bénéficie d’un manche très « long » et avec un bon accès aux aigues.
La guitare serait couleur bois, finition huilée.

Sa beauté viendrait donc de la qualité des bois choisi.

 

« LE MANCHE »
L’idée était d’avoir un manche traversant, et non collé ou vissé.
Pourquoi : le manche est constitué d’un bloc qui va du haut de la tête au bas du corps. Il fait réellement corps avec le reste de l’instrument. Pas de talon et donc, une accessibilité fabuleuse, jusqu’au bout.

 

Le sillet :
J’ai opté pour un sillet en laiton pour les raisons suivantes :
– Je trouve ça beau et ça va vieillir 🙂

– Le laiton amène de la précision et de la brillance (pour rehausser les bois choisis… comme vous le verrez plus tard)

 

Au final :

Manche traversant de 24 cases, d’une pièce de bois, avec un sillet en laiton. Un manche qui devra être fin, mais pas trop 🙂

 

« LES BOIS »
Je voulais des bois denses. Cela est toujours lié à mon obsession quant à la tenue de la note.
Je voulais également des bois « chaleureux ». Ayant une SG, et une Godin, l’acajou me semblait être un bon choix.
C’est alors que Quentin m’a proposé d’autres bois auxquels je n’avais pas pensé.

Le noyer et l’amarante.

 

L’amarante est un bois qui « s’oxyde » à l’air, après découpe, et qui devient naturellement pourpre/violet (selon l’état de son bronzage. En plus, c’est bien dense).
Ca y est, j’étais amoureux !
J’avais trouvé le bois pour la table (dessus de la guitare).
Il fallait maintenant trouver un bois du corps et du manche. Ça n’a pas été long.
Exit l’acajou, bonjour le noyer. C’est un bois dense et chaleureux, qui peut ressortir des veinages superbes. Ses teintes grisées de base tendraient vers un gris/jaune une fois huilé. C’était parfait.
Quentin allait chercher des bois très « figurés », « très dessinés », il fallait une touche « plus sobre » (la touche étant le dessus du manche) pour aller avec l’ensemble. Nous n’avons pas cherché bien loin. Ce serait de l’ébène.
L’ébène apportera également une précision à la note et de la douceur sous les doigts.

L’ensemble serait en finition huilé. Pas de verni. Pas de peinture. Je n’aurai ainsi que du bois sous les doigts. La guitare va respirer. Le bois va vieillir naturellement.

 

« L’ACCASTILLAGE »

L’accastillage est l’ensemble des équipement qui se fixe sur la guitare. Les mécaniques, le sillet, le boutons, etc. Cela fait parti intégrante du look final.
Je suis parti sur une teint chrome fumé.
Quentin ayant une prédilection pour le matériel de chez Schaller, l’esthétique et la fiabilité seraient au rendez-vous.
Les mécaniques à blocage, les caches de micros et le reste seront d’une seule et même couleur.
Une seule couleur, pas vraiment 🙂
Le sillet le logo sur la tête, mon logo sur le corps et les plaques arrières seraient en laiton. Juste un peu de brillant « doré mais pas trop ».
 
« LES MICROS »
Mon choix s’est porté sur un set  bobiné à la mains de chez Dreamsongs Pickups associés à un capteur Piezo dans le chevalet.

Le micro manche est P-90 qui allie précision, claquant, dynamique et chaleur. (J’avoue que c’est devenu rapidement mon micro préféré).

Le micro chevalet est un « PAF Classic 57 overwound » afin d’avoir une palette de son plus large. (Overwound pour être équilibré avec le niveau de sortie du P90).

Le capteur Piezo est là pour apporter le son d’une guitare électro-acoustique.

 

Les choix sont fait. Il ne reste plus qu’à chercher le bois et commander le matos.
Facile ?
Pas tant que ça… Il y a tellement de bois magnifiques 🙂
Une fois de plus, bien choisir les éléments avec votre luthier est une étape primordiale. Prenez le temps de le faire. C’est votre guitare et elle n’en sera que plus belle.

 

 

 

POUR INFO

 Ce texte avait déjà été publié sur les réseaux sociaux avant la mise en place de notre collaboration avec Quentin. Certains textes faisant suite seront légèrement retouchés afin de correspondre à ma façon de voir les choses, avec plusieurs mois de reculs sur cette expérience.

Les micros montés à l’origine furent des P-rails Seymour Duncan. Je les ai remplacé quelques semaines plus tard par les micros Dreamsongs Pickup décrit dans l’article. Parce que j’avais enfin trouvé la personnalité sonore de la guitare.

 

A bientôt pour la suite 🙂

 


Ce site est protégé par reCAPTCHA, et la Politique de confidentialité et les Conditions d'utilisation de Google s'appliquent.